mercredi 6 juillet 2016

Le boom africain du jeu vidéo - Partie 1

   Alors attachez vos ceintures, on vous embarque dans la pop culture !  

Et comme disait Olivier Madiba, fondateur du studio de jeu vidéo camerounais Kiro’o Games :

"Si la réalité était un grand MMORPG, alors l’Afrique serait la terre des gamers hardcore. Sérieusement, nous voulons que les gens en Afrique et à travers le monde soit inspiré par les histoires que nous développons."

     Le top 5 des meilleurs personnages de jeux vidéos africains     

1. Nyangi, la « Lara Croft » africaine. En 2007, un jeune Kenyan nommé Wesley Kirinya développe seul une version locale de Tomb Raider, dans laquelle l’héroïne rampe, escalade et saute dans tous les sens durant dix niveaux, à la recherche d’artefacts africains. Rien à envier à sa consœur britannique, donc.

Avec Nyangi, Lara Croft n’a qu’à bien se tenir ©AdventuresofNyangi

2. Enzo Kori-Odan, héros de Aurion : L’Héritage des Kori-Odan. Prince de Zama, ce grand homme à la tunique rouge et aux tresses rebelles combat pour récupérer son trône, le tout dans un univers pensé par le studio camerounais KirooGames (souvenez-vous, on vous en parlait dans notre premier numéro !) et peuplé de références aux contes et légendes africaines.
Enzo Kori-Odan, héros des jeunes camerounais ©KirooGames

3. Ananse, personnage du jeu ghanéen The Origin. Coupe afro et couleur ébène, voilà un protagoniste inspiré du dieu de la sagesse Anansi, très populaire en Afrique de l’Ouest. Seule différence avec la vénérable divinité : notre héros porte une combinaison verte moulante.
Coupe afro et combi verte pour Ananse ©Letiarts

4. Otero, le soldat du jeu-vidéo kenyan Nairobi X. Dans le premier jeu africain en 3D, le joueur incarne un membre de l’unité d’élite du RECCE squad, armé d’un fusil d’assaut AK-47. Votre mission, si vous l’acceptez : bouter les aliens hors de Nairobi.
Otero aux côtés de son créateur, Andrew Kaggia ©AndrewKaggia

5. Le pilote anonyme d’Okada (taxi moto nigerian) du jeu mobile Okada vs DanfoAu guidon des traditionnels deux-roues de Lagos, tentez de vous frayer un chemin à travers les voies embouteillées par les bus jaunes de la capitale nigériane.
Okada vs Danfo, duel au sommet au coeur du trafic de Lagos ©Maliyo
    Portrait de Bayo Puddicombe, roi des jeux vidéos nigérian   

A 33 ans, après avoir étudié l’ingénierie électronique à l’université de Lagos puis travaillé dans un cabinet d’audit, voilà Bayo Puddicombeà la tête de la start-up ChopUp Games, première du pays sur les jeux pour mobiles. 
Parmi les perles développées par ce studio indépendant : l’histoire d’un poulet devant résister à l’assaut d’une sorcière ou celle d’un homme confronté à une attaque terroriste. Surtout, la société de Puddicombe a développé Jagun, dans lequel un guerrier empêche des ennemis de détruire son village. Un hit-game téléchargé à plus de 100 000 reprises en quelques mois. De quoi faire du jeune trentenaire le boss incontesté du jeu vidéo nigérian.
Bayo Puddicombe, jeune entrepreneur nigérian au service du jeu vidéo ©GamingWestAfrica


    Le tube “coller la petite” détourné en jeu vidéo  

Le chanteur camerounais Franko déchaîne les pistes et les passions avec son titre sulfureux “Coller la petite” sorti fin 2015.

coller-la-petite-chanteur-cameroun-frako-tube-chanson-playlist

Depuis, la chanson est devenue un tube en Afrique et en Europe, ce qui a donné l’idée au studio sud africain SDK Games Afrika de la décliner en jeu vidéo. Le concept est simple : le joueur interprète un personnage qui se déplace sur une piste de danse et dont le but est de trouver une partenaire de danse collé serré. Le design et le gameplay vous rappelleront les jeux des années 90 dans un esprit rétrogaming assumé. Réussirez-vous à coller la petite ? Télécharger le jeu sur Google Play pour le savoir !

Et quand même, on se passe le clip officiel, juste pour le plaisir


Le premier jeu indépendant africain fête ses 20 ans !
C’est l’histoire d’un lapin accro à la caféine et porté sur la baston. En 1996, Celestial Games, premier studio indépendant du continent africain, fondé deux ans plus tôt, développe un jeu mettant en scène un personnage haut en couleurs nommé Toxic Bunny, dont l’obsession est de poursuivre ceux qui ont interrompu sa pause café. 
Un succès, puisque le jeu s’écoule à 7000 unités en Afrique du Sud et à plus de 150 000 unités en Pologne, en France et aux Pays-Bas. Il faudra toutefois attendre 16 ans pour assister en 2012 au retour du lapin déjanté, sous la forme d’un nouvel épisode baptisé « Toxic Bunny HD ». 

Où il est toujours question de café et de castagne.
Un lapin en pétard orne la jaquette du jeu originel ©Celestial
Source de l'article PopOrange

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