La clôture de cette manifestation aura lieu cet après-midi avec remise de prix et des au revoir aux amis bédéistes...
La bande dessinée camerounaise est à l'honneur à la 6e édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger dont l'affluence du public a été relativement timide, cette année, et pas vraiment en force. Si le stand du Gosplay avec ses déguisements mangas pouvaient attirer un peu l'attention des badeaux, l'ambiance n'était pas vraiment à la fête comme nous l'avons pu constater ces dernières années. A contrario, l'inauguration du Fibda et du chapiteau du Cameroun s'est faite en grande pompe mercredi dernier, en présence de la ministre de la Culture qui s'est montrée très attentive aux remarques de Hervé Noutchaya, illustrateur, bédéiste et graphiste, mais avant tout commissaire de cette grande exposition de BD camerounaise. Baptisée 360°, elle fait référence au regard qu'on pourrait porter sur elle en faisant le tour du pavillon, déclinée en multitude dessins remontant aux années 1930 jusqu'à aujourd'hui. Une manière de découvrir ce qui se fait en matière de BD au Cameroun et son évolution. «Nous avons fait un effort pour pouvoir trouver des planches originales qui sont exposées aujourd'hui. Elles parcourent toute cette période. A côté de cela, nous avons aussi de la bande dessinée numérique. Tout le travail qui s'est fait à la main et qui est terminé à la machine, par ordinateur et imprimé sur des planches.
Au milieu de notre espace, git une pirogue avec un filet sur lequel sont accrochées plusieurs BD et qui rappellent le nom du Cameroun (RIO Dos Camaroes) qui est une rivière de crevettes en portugais. «C'est de là qu'est parti le nom Cameroun. Nous avons pris cet élément pour servir de symbole dans toute la scénographie de notre travail..» a indiqué notre interlocuteur qui nous parlera de la BD camerounaise, soulignant que c'est «le fruit d'un travail progressif, ayant essuyé plusieurs tentatives et expériences. Des expériences individuelles au départ, ensuite collective dans des journaux, notamment à caractère satirique lié à la politique. «A côté de cela, il y a eux» un grand travail de jeunes pour développer le potentiel des jeunes sortant de l'Ecole des beaux-arts. A l'issue de ce travail il y a de notre génération Youmbi Narcisse, moi Hervé Louchaya, Bengo Noucritian, qui ont développé une autre approche qui consiste à former les jeunes, à leur transmettre la formation que nous avons reçue pour augmenter le potentiel productif du Cameroun. Nous sommes arrivés aujourd'hui à plus de 40 auteurs permanents qui travaillent sur des productions locales, des productions de petites quantités, parfois à compte d'auteur. Nous avons aussi pu attirer vers nous des éditeurs qui se sont intéressés par l'accompagnement de la BD camerounaise. Nous avons Ifrikiya et les éditions Balafons. Ces derniers seront présentes avec l'album collectif qui a été édité à l'occasion du Fibda qui s'intitule Rio Dos Camaroes..». A cette occasion, des éditeurs camerounais devaient être présents avec des BD à vendre et un riche programme d'animation. En effet, le Cameroun nous a promis plein d'activités, durant ce Fibda 2013 dont la clôture avec remise des prix aura lieu aujourd'hui. Plein d'activités devaient émailler le chapiteau du Cameroun avec vente-dédicace de BD, dessins et portraits de personnes en live. «De la bande dessinée à la camerounaise!». a précisé notre hôte.
Par O. Hind - Source de l'article l'Expression
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire