vendredi 4 octobre 2013

En Afrique, le mobile remplace la console de jeux

Contrairement en Europe ou aux Etats-Unis, les adeptes de jeux vidéos préfèrent jouer sur leurs téléphones portables.

A l'inverse de ce qui prévaut aux Etats-Unis ou en Europe, le marché africain n'est pas tiré par les consoles de salon, dont la base installée demeure faible. Le coût de ces machines étant le frein principale.

Le marché du jeu vidéo est encore embryonnaire en Afrique. D'après les données du cabinet PricewaterhouseCooper (PWC), c'est la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) qui est la plus dynamique, représentant 442 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012. Elle dépasserait 550 millions en 2017.

L'Afrique du Sud constitue aussi l'un des débouchés importants, avec un marché estimé à 204 millions d'euros en 2012 (314 millions attendus en 2017).

Pour mémoire, les ventes mondiales du secteur des jeux vidéo (matériels et logiciels) s'élevaient à 63 milliards de dollars (47 milliards d'euros) en 2012, selon PWC.

A l'inverse de ce qui prévaut aux Etats-Unis ou en Europe, le marché africain n'est pas tiré par les consoles de salon, dont la base installée demeure faible.

Le coût de ces machines constitue le frein principal à leur essor. Tout comme le fait qu'elles sont considérées comme des appareils mono-usage, uniquement destinés à la pratique ludique.

Ce n'est pas le cas aux Etats-Unis, et dans une certaine mesure en Europe, où les fabricants de consoles arrivent à vendre leurs produits comme des plates-formes de divertissement, permettant de jouer, mais aussi de visionner des films ou de profiter d'un catalogue musical.

Peu de multinationales

Les jeux sur ordinateurs personnels (PC) n'attirent pas davantage les joueurs africains. L'offre ludique est essentiellement centrée sur les terminaux mobiles – pour l'essentiel ceux utilisant le système d'exploitation Android de Google. Le marché est également porté par les portails de jeu, accessibles depuis le navigateur Web.

Dans ce contexte, rares sont les projets entendant, comme Kiro'o et Aurion, proposer une expérience de jeu longue sur console ou PC. Mais de plus en plus de jeunes pousses locales essaient de tirer leur épingle du jeu, sur un continent où peu de multinationales du secteur se sont implantées.

Avant Aurion, plusieurs projets ont fait parler d'eux. Dès 2006, le jeune créateur Wesley Kirinya a suscité l'intérêt des médias en imaginant, et concevant presque seul un jeu d'aventures en trois dimensions baptisé "The Adventures of Nyangi", inspiré du célèbre titre "Tomb Raider". M. Kirinya a ensuite cofondé le studio Leti Games, dont les équipes travaillent au Ghana et au Kenya. Inspiré par les comics américains, le studio se focalise sur les jeux Web et mobiles.

Les portails de jeux sur le Web de Maliyo Games ou Kuluya, deux petites entreprises du Nigeria, entendent pour leur part offrir un catalogue varié de titres, tous genres confondus. Quant à la société ougandaise Kola studios, elle mise sur ses productions pour terminaux mobiles, avec des jeux de cartes, mais aussi des applications à but éducatif.
Par Laurent Checola - Source de l'article Le Monde

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