samedi 9 novembre 2013

CSG, la société d'animation 3D tunisienne derrière la 3ème saison de Garfield


Pour la saison 3 du malicieux, gourmand et paresseux Garfield, les producteurs français ont fait appel aux talents tunisiens.
Qui ?
En 2012, la célèbre plateforme Wamda.com avait cité la société CGS 3D comme étant l’une des 10 startups d’animation les plus créatives du monde arabe.
Si le nom de CGS 3D ne vous dit rien, peut-être que la série "Tunis 2050" vous parlera un peu plus! 
Le studio d’animation 3D tunisien s’est en effet illustrée en 2009 grâce au franc succès qu’a connu cette série télévisée humoristique, diffusée en tunisien pendant le mois de Ramadan.

Ambitieuse, CGS 3D, dirigée par Riadh Ghariani, ne s’est pas contentée de sa réussite nationale et s’est ensuite tournée vers l’Europe, avec par exemple la série "Bali" diffusée sur Disney Channel et plus récemment la troisième saison de "Garfield" version française.
garfield
Photo: Facebook/CGS3D

Ce dernier projet en compagnie du gros chat orangé, qui a nécessité 8 mois de production, est une fenêtre de plus sur le savoir-faire et les nouveaux talents à la tunisienne.

La 3D tunisienne voit grand
Contacté par le HuffPost Maghreb, Riadh Ghariani en dit plus sur les projets futurs de la "petite" société qui monte, citant une production pour l’international classée top secret pour l’instant:
"En Tunisie nous venons de finir la 4e saison de notre série ‘2050’ qui a été diffusée cette année sur une chaîne italienne Babel TV et sur la chaîne Roya en Jordanie. Nous venons aussi de clôturer la production d'une série pour France Télévisions nommée ‘Mlle Zazie’. Nous lançons une nouvelle production qui démarre à la fin de cette année mais nous sommes liés pour le moment par un contrat de confidentialité sur ce projet."
Mais quels sont les points forts de cette boîte tunisienne face à une concurrence redoutable, principalement asiatique?
"La proximité par rapport à l'Europe. Nous sommes à 2 heures de temps des principales villes européennes. La langue aussi: notre équipe parle couramment le français et l'anglais. Il n’y a pas non plus de décalage horaire, on est donc plus réactif. Enfin, nous accordons beaucoup d’importance aux détails, d’où une meilleure qualité et compétitivité", nous répond Riadh Ghariani.

Si l’équipe a suivi une formation en Tunisie, le jeune entrepreneur déplore néanmoins un manque d’implication de la part du gouvernement tunisien, ainsi qu’un fort potentiel pas encore assez exploité.

"D’après moi, la Tunisie peut devenir un vrai pôle 3D. C'est un métier d'avenir car la 3D est partout (télés, Smartphones, tablettes...). Nous consommons de plus en plus d'images et de vidéos. C'est un secteur qui est en train d'évoluer en Tunisie grâce aux écoles 3D. Par contre, contrairement à d'autres pays asiatiques et européens, l'Etat tunisien n'a pas encore mis en place les mécanismes financiers suffisants pour accélérer encore plus ce secteur très prometteur pour l'image de la Tunisie. En Europe et en Asie, l'Etat ainsi que les chaînes de télévision participent aux montages financiers pour développer des séries 3D locales qui s'exportent à l'étranger. C'est un secteur créateur d'emplois. Mais bon, vu la situation actuelle, il faut chercher les solutions seuls pour faire face à cette concurrence mondiale, tout en restant optimiste!"
Un bel avenir s’offre donc à ces précurseurs de l’animation 3D en Tunisie. Qui aime, les suive !


Par Rebecca Chaouch - Source de l'article Huffpostmaghreb 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire