Dans "Ville avoisinant la terre", Jorj Abou Mhaya revient sur la guerre civile du Liban qu'il a vécu.
Tous les jours, Farid Tawil, un Beyrouthin ordinaire, prend le bus pour rentrer du travail. Un soir, il se rend compte, médusé, que son immeuble a disparu. Sa ville, même, s’est transformée en labyrinthe où il ne fait que s’égarer. Foules hystériques, révolutionnaire dément, citadins minés par l’angoisse… dans ce récit halluciné, l’auteur, Jorj Abou Mhaya, retranscrit un peu de la folie qui s’est emparée de Beyrouth durant la guerre civile.
Âgé de 40 ans aujourd’hui, le dessinateur a vécu ces violences. Il en témoigne avec poésie en s’appuyant sur une impressionnante technique au lavis (dégradés de gris obtenus en diluant de l’encre) qui fait de chacune de ses cases un petit tableau aussi dérangeant que fascinant.
Ville avoisinant la terre, de Jorj Abou Mhaya, Denoël Graphic, 88 pages, 17,90 euros
Par Léo Pajon - Source de l'article Jeune Afrique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire