A Dakar, ils seraient entre 30 000 et 50 000 « talibés », ces enfants des rues inscrits dans les écoles coraniques, soumis à la mendicité forcée et livrés à eux-mêmes.
Peux tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
« Victimes de violences en tout genre, les talibés vivent dans des conditions terribles »
Quelle fut la première étape, le premier déclic qui t’a poussé à démarrer l’aventure « Cross Dakar City » ?
Pour dénoncer les conditions de vie précaires et insalubres des talibés, ces enfants des écoles coraniques de la capitale sénégalaise, j’ai créé Cross Dakar City, un jeu téléchargeable sur mobile et tablette dans lequel le héros, le petit Mamadou, doit faire face aux dangers de la circulation pour retrouver ses parents biologiques.
Pourquoi les talibés en particulier ?
« De nombreux utilisateurs ont pris conscience du problème des talibés grâce à ce jeu »
Quelques métriques à nous communiquer ? Tu en es où ?
La page Facebook de Cross Dakar City est suivie par plus de 11 000 personnes. Les téléchargements ont naturellement suivi: Cross Dakar City a été téléchargé plus de 26 000 fois sur Android, 2 500 fois sur iOS et 2 000 fois sur Windows Phone (près de 80% des téléchargements ont été faits depuis le Sénégal). La France arrive en deuxième position en terme de pourcentage de téléchargement du jeu, suivie de l’Italie et des États-Unis. Cependant Cross Dakar City a été téléchargé dans plusieurs pays, entre autres, l’Allemagne, le Brésil, le Canada, la Côte d’Ivoire, l’Espagne et le Maroc.
Arrives tu à générer du revenu à partir de ton jeu vidéo ?
Mon modèle économique est basé sur de la publicité non intrusive diffusée dans le jeu. Le jeu en lui même est (et restera) gratuit. La principale difficulté que j’ai rencontrée est celle faire connaitre mon produit.
Cross Dakar City a été téléchargé plus de 26 000 fois sur Android, 2 500 fois sur iOS et 2 000 fois sur Windows Phone
As tu des besoins précis en matière d’accompagnement ?
Mes besoins cruciaux sont des moyens de gérer une équipe de 3 à 4 personnes pour m’aider dans la conception, le développement, la réalisation des graphismes, la communication…
Donc oui j’ai besoin de financement. J’ai également besoin d’accompagnement au plan logistique pour pouvoir disposer de bureaux adéquats pour me développer, car je travaille actuellement depuis ma maison.
Un dernier message à l’attention de la communauté #TECHAfrique et StartupBRICS dont je fais d’ailleurs partie : j’ai récemment lancé un Média Social nommé « By Senegalese People » dédié aux innovations Sénégalaises. Il s’agit d’une communauté (sur Facebook: https://www.facebook.com/bysenegalesepeople/ et Twitter: @bysnpeople) dont l’objectif est de faire la promotion des projets des sénégalais(es) aussi bien au pays que dans la diaspora. A ce jour, elle est suivie par près de 15 000 personnes !
Par Samir Abdelkrim - Source de l'article Startupbrics
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