Le grand maître de l’animation Peter Lord a dévoilé les coulisses de son dernier long métrage «Les pirates ! Bons à rien, mauvais en tout». |
Après six jours d’émotions, de découvertes, et d’expériences artistiques inédites, le rideau tombe aujourd’hui sur la 12e édition du Festival international du cinéma d’animation de Meknès. Cet événement artistique d’envergure qui a débuté le 22 mars a relevé, cette année encore, le défi de la créativité et de l’ouverture sur le monde pour le bonheur de son public toujours plus nombreux.
En effet, des figures emblématiques du cinéma d’animation international telles que Michel Ocelot, Benjamin Renner, ou encore Peter Lord ont répondu présentes, confirmant le succès de ce festival qui a su s’imposer comme une plateforme du cinéma d’animation arabe et africain. «Cette édition a été celle de l’éducation à l’image, de la formation renforcée, de la médiation culturelle et des échanges entre jeunes professionnels arabes et internationaux», précise Ahmed Beyoud, directeur artistique du festival. Et d’ajouter : «Toutes les personnalités qui ont pris part au festival, cette année, incarnent le véritable socle qui donne à cette manifestation son aura au-delà des frontières marocaines et permet à tous nos invités de transmettre leur amour du cinéma aux enfants marocains et de partager leur passion avec la jeunesse marocaine sur laquelle nous parions. Le FICAM est une ouverture extraordinaire pour nos enfants sur les cinémas et les cultures du monde».
Ainsi, après l’animation russe et japonaise, les organisateurs ont dédié cette édition à l’animation belge. Le ton a été donné dès la soirée d’ouverture avec la projection du film d’animation belge «Ernest et Célestine». Lauréat du César du meilleur film d’animation en 2013, ce film réalisé par Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier, raconte l’histoire d’une amitié entre un ours marginal et une souris orpheline. Une belle leçon de cinéma et de vie pour le public présent lors de la soirée inaugurale. L’autre moment fort de la programmation du cinéma d’animation belge, concocté en partenariat avec la délégation de la Wallonie-Bruxelles à Rabat, était la projection en avant-première du long métrage «Couleur de peau : miel». Avec
un mélange d’images réelles et dessinées, entre présent et souvenirs, cet hymne à la vie a conquis le public du festival. La thématique belge a été illustrée également dans la rubrique «Hommage» du festival consacrée cette année au réalisateur Raoul Servais. Surnommé le Magicien d’Ostende, ce dernier représente la référence incontournable du cinéma d’animation en Belgique. Avec plus de douze courts métrages d’animation et un long métrage à son actif, il s’est affirmé comme le représentant inspiré d’un cinéma d’animation à la frontière du fantastique et du surréalisme. Le FICAM a tenu à célébrer le parcours de ce pionnier du cinéma d’animation belge en lui consacrant une rétrospective dans le cadre des Cartes blanches FICAM 2013.
Autre grand moment du festival, la leçon de cinéma présentée le 23 mars par le réalisateur anglais Peter Lord. Grand maître de l’animation en volume, Peter Lord a profité de l’occasion pour dévoiler au public les coulisses de son dernier long métrage en Stop Motion, «Les pirates ! Bons à rien, mauvais en tout». Le réalisateur anglais a également partagé avec le public du festival certains des procédés mis en œuvre pour passer du papier à l’écran, comme le scénarimage (Story-board), l’enregistrement des voix et la prévisualisation, ainsi que la fabrication des modèles, la conception des personnages aux marionnettes finales. Avec des projections en plein air et en milieu scolaire, des rencontres grand public, des ateliers, ainsi que des expositions, le FICAM 2013 a offert à son public une aventure humaine généreuse et magique.
Soutien à la jeune création marocaine
La cérémonie d’ouverture de la 12e édition du Festival international de cinéma d’animation de Meknès a été marquée par la remise du Grand Prix Aïcha de l’animation au jeune caricaturiste Abdellatif Elayyady. Né en 1989, cet étudiant de l’Institut national des beaux-arts pourra, en tant que lauréat du Grand Prix Aïcha de l’animation, bénéficier de la somme de 50 000 DH pour réaliser son court métrage d’animation. Véritable outil de soutien et de promotion du cinéma d’animation marocain, le grand Prix Aïcha de l’animation, qui se déroule en marge du FICAM, a soufflé cette année sa septième bou
Source de l'article LeMatin
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