En février 1969, les lecteurs algériens découvrent en librairie une nouvelle publication : M’quidech du nom d’un personnage mythique des contes populaires algériens.
La première revue de bandes dessinées algérienne vient de naître.
Créée par Aram, Haroun, Maz et Slim,M’quidèch est éditée par la SNED (Société nationale d’édition et de diffusion) aujourd’hui disparue. La moyenne d’âge des dessinateurs ne dépasse pas 16 ans.
L’objectif de M’quidech est de proposer une alternative aux nombreuses publications occidentales qui font le bonheur des petits lecteurs algériens à cette époque "Zembla", "Akim", "Kiwi", "Blek le Roc", "le Petit ranger", "Ombrax".
De nombreux Algériens ont d’ailleurs puisé leur nationalisme à travers la lecture de "Blek le Roc" qui combattait contre l’envahisseur anglais. Il leur suffisait juste de transposer l’action sur le sol algérien avec le Français dans le rôle de l’envahisseur.
Pour M’quidech, on demande aux dessinateurs de privilégier les héros de type algérien, les costumes et les décors nationaux et les récits "distrayants" sur l’Histoire de l’Algérie. Ainsi, Haroun créé le personnage de "M’quidech", djinn à l’esprit espiègle et malin qui délivrera ses cousins captifs d’un ogre. Amouri raconte les aventures de "Richa", une héroïne pachydermique mais sympathique qui vivra beaucoup de situations du fait de son... obésité. Tenani publie au n°2 de M'quidèch "Les aventures de Grand Babah", bande déssinée qui retrace les péripéties d'une tribu dans le Sud algérien.
Au fil des numéros, l’équipe se renforce (Tenani, Aïder, Assari, Tidadini, Zeghidour, Rahmoune, Hebrih, Aït Hamoudi, Ferhat, Ryad, Beghdadli, Oulmane, Khiari, etc) et les personnages se multiplient : "Le grand Babah", "professeur Skolli", "Si grelou", "Si loubia", "La famille M’barek" », etc...
Une série BD, intitulée "De nos montagnes", créée par Tenani et Boukhalfa, retrace les hauts faits de la guerre de "libération nationale", célébrant l’héroïsme des "fellagahs" face aux soldats français. M’quidech était édité à la fois en arabe et en français, la presque totalité des auteurs algériens réalisant d’ailleurs leurs planches en français.
Mais en 1972, au bout d’une trentaine de numéros, l’illustré M’quidech disparaît, la SNED ayant décidé d’en arrêter la publication. L’expérience de M’quidech sera suivie par d’autres périodiques au destin éphémère à l’instar de M’cid, Tarik, Ibtacim, Pango, Boa,Scorpion, etc. La bande dessinée algérienne connaît alors un passage à vide.
Source de l'article Mustang 2008
Vous oubliez la dialoguiste de M'Quidech (elle écrira notamment 2 scénarios dont M'Quidech et l'hydre à sept tête/ ou de la fontaine) : Nadia CHAÏM quittera la BD au bout d'une année pour continuer ses études à l'université. Et le véritable créateur est M. MADOUI (décédé en 2013) ainsi que le principal dessinateur d'origine portugaise. Ceux que vous considérez comme fondateurs ne sont venus que par la suite...
RépondreSupprimerEnfin, la moyenne d'âge était plutôt de 18 ans que 16 ans, Mohamed Tidadini était, lui, âgé de 14 ans et hyper-doué.
Je n'ai plus aimé cet article 👎👎👎👎👎👎
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