mercredi 15 janvier 2014

Clôture de l’International du film d’animation d’Alger : L’IFAA va se transformer en festival

Ouvert au public mercredi dernier, l’International du film d’animation d’Alger (IFAA), première expérience du genre, exclusivement consacrée au cinéma d’animation, a pris fin hier avec la programmation de deux conférences animées par des experts étrangers, suivies par la diffusion de trois films arabes et étrangers. 

Volontairement placé entre l’animation et la pédagogie avec l’étude des thématiques, techniques de production, mais également des différents domaines d’application de l’animation, IFAA a été organisé en collaboration avec le ministère de la Culture par l’association Patrimoine, créée en 1995 et dirigée par Toufik Fadel, ainsi que par la maison de production Dynamic Art Vision de Djilali Beskri. 
Ces journées ont pour objectif, expliquaient les organisateurs, de vulgariser et de promouvoir chez nous un mode d’expression, certes, très demandé, mais généralement connu du grand public que par des œuvres étrangères. A ce titre, l’IFAA avait été marqué dès son ouverture à la salle Ibn Zeydoun par la projection de quatre productions algériennes, intitulées «Spectacle de conte» réalisé par Naïma Mehaïlia, Le train de Bouzid de Slim, Le lièvre et la tortue de Mohamed Aram, mettant en avant la culture algérienne.
L’ancrage africain a également été souligné avec la sélection du film Le chasseur et l’antilope, premier épisode d’une série de films d’animation sur l’Afrique réalisé par l’artiste camerounais Narcisse Youmbi en contribution avec des dessinateurs algériens. Rendu possible grâce au concours de l’Office Riad El Feth (Oref), qui met à disposition plusieurs espaces pour la tenue des ateliers, rencontres et projection de près de 15 films algériens et étrangers, la cérémonie d’ouverture, tenue en présence des artistes et des organisateurs, ainsi que de Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, a également été pour elle l’occasion d’annoncer que l’IFAA pourrait à l’avenir, et après « quelques améliorations », être institutionnalisé en festival.
Genre cinématographique très apprécié dans le monde, les productions arabes et africaines y sont portant rares. Imaginé par les organisateurs, notamment Djilali Beskri, comme un moyen de relance du cinéma algérien, les domaines d’application du cinéma d’animation, expliquait Toufik Fadel, vont bien « au-delà du cachet amusant… Le film d’animation développe l’esprit et l’imaginaire des jeunes… Il est également un outil didactique et pédagogique qui permet de connaître la culture et le patrimoine riches et diversifiés de l’Algérie ». 
Largement utilisé dans le monde comme support visuel pédagogique, le développement de son enseignement en Algérie pourrait, par ailleurs, créer une nouvelle forme d’économie, d’autant, avaient noté les organisateurs, que des talents existent déjà, bien que beaucoup manquent à l’heure actuelle de moyens. Conçue cette année comme une première expérience, mais avec l’ambition de devenir « un carrefour national et international de la création », la programmation de cette première édition de l’IFAA a été clôturée hier par deux conférences à l’espace Frantz-Fanon sur les contenus et la production internationale du film d’animation, données par les intervenants Jerôme Kanapa, Sylvie Porte, Alexis Hunot, Vincent Gilot et Denis Chapa. Leur participation a été suivie par la projection à la salle Ibn Zeydoun des films Rio du réalisateur Carlos Saldanha, Viva Carthago de Abdel Belhadi, ainsi que de la série de courts métrages de réalisateurs arabes réunis sous le titre Nuit arabe.

Source de l'article Reporters

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